mercredi 27 mai 2015

⚓ J'ai jeté l'encre avec « Je n'ai pas peur » de Niccolo Ammaniti


Quatrième de couverture :
Italie, été 1978, un hameau dans les Prouilles. Des gamins sillonnent la campagne brûlante. Suite à un gage, Michele repère un abri abandonné : là, dans un trou, un enfant, enchainé comme un animal. Ballotté par les angoisses de ses neufs ans et ce lourd secret, il va découvrir la terrible vérité des adultes. Les monstres existent, et ils portent parfois des masques familiers...
Oppressant comme un polar, intriguant comme un conte : Niccolo Ammaniti signe un roman initiatique à la beauté violente, où court une sensibilité nostalgique et lumineuse.


Mon avis :
Je remercie Philippe, un collègue de travail, qui ne passera probablement pas par ici mais qui a eu la gentillesse de me prêter ce livre. Et bien que le livre se passe dans le sud de l'Italie, ce n'est pas dans ce pays que l'auteur m’a fait voyager. Non, l'auteur m’a fait plutôt voyager en enfance.

Cette histoire nous la découvrons du point de vue de Michele, un garçon de 9 ans. C'est avec ses yeux que nous découvrons ce petit coin de campagne où il vit avec sa famille, c'est encore avec ses yeux que nous découvrons ce petit garçon enchaîné au fond d'un trou, et c'est toujours avec ses yeux que nous allons vivre le cheminement de sa pensée qui l'amène à une terrible vérité "Les monstres existent pas. C'est des hommes que tu dois avoir peur, pas des monstres".

Je trouve que découvrir ce récit avec le point de vue de Michele, fait que ce roman reste assez lumineux. Bien que l'on découvre les angoisses de ce petit homme, cela reste les angoisses d'un garçon de 9 ans. Derrière se cache l'insouciance de cet âge, et Michèle ne se rend pas compte de la gravité de la situation du garçon se trouvant au fond du trou, ni de la gravité de sa propre situation. En tant qu'adulte, j’ai pu sentir cette oppression, oppression accentuée par la description de la chaleur accablante s’abattant sur les personnages, mais cette oppression est dédramatiser par les jeux d'enfants et les pensées d'enfants de Michele.

Je trouve que l'auteur a réussi un sacré tour de force, avec un sujet grave, une ambiance oppressante, il a créé un conte... Ce que je trouve dommage, c'est d'avoir trouvé des incohérences qui font que la fin du livre est gâchée selon moi. Du coup j'ai comme un goût d'inachevé, il manque quelque chose de plus pour faire de cette histoire un conte extraordinaire.

J’espère que vous aurez compris que malgré ce petit quelque chose de manquant, ce roman reste une histoire belle malgré les atrocités que va découvrir Michele. Le point de vue change vraiment la perception que l’on peut avoir du roman, et vous aurez envie de savoir si Michele va réussir à faire sortir ce petit garçon du trou, ou si au contraire lui aussi va avoir des ennuis…


-----L'avis de mes partenaires :-----
- Fanny - Kathleen - Katycat -
- Madame Love -

5 commentaires:

  1. Hou Hou, Un roman qui doit être prenant avec l'implication d'un enfant ! Le p'tit duc n'aime pas les monstres....:) Merci pour ta chronique, @bientôt, Grybouille.

    RépondreSupprimer
  2. Eh bien ! Encore un livre que tu me fais découvrir ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Je ne connais pas du tout ce livre, et il a l'air vraiment particulier ! je ne pense pas que je le lirai, car l'ambiance oppressante ce n'est pas trop mon truc... mais rien qu'à lire ton avis j'ai envie de savoir la suite ! dilemme !

    RépondreSupprimer
  4. Malgré les petits défauts que tu cites, ça a l'air d'un très beau livre, j'aimerais l'avoir entre les mains!

    RépondreSupprimer

Laissez une trace de votre passage à bord du navire